Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/30

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en regard de ces vers, avait donc écrit : Coda. Il avait improvisé ces deux scènes devant moi en s’accompagnant au piano. »

Maintenant, au lieu d’une improvisation, la musique de ces scènes était-elle une réminiscence ? Voilà ce que j’ai oublié.

Au début de nos relations, avant qu’il eût entrepris la Jolie Fille de Perth, il avait été question d’un Nicolas Flamel, et j’ai assisté au Vésinet à un entretien qu’il avait à ce sujet avec l’auteur des paroles, M. Ernest Dubreuil. Il esquissa même au piano une scène devant nous pour montrer comment il pensait la caractériser. Ce projet fut bientôt abandonné.

À la même époque,— c'était probablement en mai 1865,— il me chanta au piano un chœur pour voix d'hommes qu'on lui avait demandé de la Belgique. Il y avait été appelé comme membre du jury dans un concours, et il en arrivait. Ce chœur était sur des paroles de Victor Hugo[1]. «Écoutez. Je suis Jean. J'ai vu des choses sombres.» Il débutait par une intro-

  1. C'est la pièce IV du livre sixième des Contemplations.