Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/82

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donc apporté des vins. CATH : Fi donc ! Peut-on penser à de semblables détails ? Le carnaval nous garde d’autres plaisirs. Ici Air de bravoure : De grâce, etc., sur les plaisirs du carnaval. GLOVER, après l’air : Tout cela est fort joli, mais j’aime mieux un bon souper. Ralph, viens avec moi ; je veux surveiller les apprêts du repas. RALPH, maussade : Je suis votre apprenti, mais je ne suis pas cuisinier, du reste, j’aperçois près de la porte l’inconnu qui suivait tout à l’heure Catherine. SM, avec colère : Mon bras est le plus fort du canton et je n’ai pas besoin de vous pour la défendre. RALPH : Mais… CATH : Assez ! … GLOVER : Viens ou je te chasse. RALPH : Les laisser seuls ! Hélas ! mais je me vengerai.

Ils sortent.

SCÈNE V

CATH. SM.

SM : C’est bientôt la Saint-Valentin. Laissez-moi vous offrir cette fleur. (Une rose d’or émaillé.) CATH : Mais c’est tricher que d’accepter d’avance un présent. SM : Consentez à notre mariage. CATH : Nous verrons ! SM : Je vous aime… Ici, un duo d’amour…sans cabalette.

SCÈNE VI

UN ÉTRANGER couvert d’un manteau : C’est ici que la belle est entrée… La voici. SM : Que voulez-vous ? … Faire redresser mon poignard que j’ai faussé dans le bras d’un manant. SM. se met à l’ouvrage furieux. L’étranger, qui n’est autre que le duc, fait la cour à Catherine. Sm. interrompt la conversation en frappant violemment sur son enclume. Catherine, qui n’était pas fâchée de donner une leçon de patience à Smith, finit par trouver le duc un peu entreprenant. Smith, qui n’entend plus et qui bout de jalousie, redescend la scène, et, voyant le duc qui veut