— « Hardi ! Tiens bon. Regarde en bas. Que vois-tu ?
— Je vois filer les villes et les villages. Je vois filer les rivières et les grands bois. Je vois filer les montagnes et les plaines.
— Dis : « Mon Diable, je suis à toi. » Sinon, je te jette à bas.
— Diable, tu n’auras que ce que je t’ai promis. »
Le second jour, le Diable dit :
— « Hardi ! Tiens bon. Regarde en bas. Que vois-tu ?
— Je vois filer la mer grande. Je vois filer les îles. Je vois filer les navires.
— Dis : « Mon Diable, je suis à toi. » Sinon, je te jette à bas.
— Diable, tu n’auras que ce que je t’ai promis. »
Le troisième jour, le Diable dit :
— « Hardi ! Tiens bon. Regarde en bas. Que vois-tu ?
— Je vois mon pays. Je vois mon château. Je vois ma femme à la fenêtre, qui peigne mon fils, avec un beau peigne d’or. Elle regarde loin, bien loin, si je ne reviens pas.
— Dis : « Mon Diable, je suis à toi. » Sinon, je te jette à bas.
— Diable, tu n’auras que ce que je t’ai promis. »