— Père, vous serez obéi. »
Le mort partit. Le roi suait de peur. Pourtant, c’était un homme fort et hardi. Avant la pointe de l’aube, son plus grand ami entra dans la chambre.
— « Écoute. Ce soir, j’aurai quitté le pays, pour n’y retourner jamais, jamais. Voici un écrit, où j’ai marqué que je te fais roi à ma place. Et maintenant, apporte-moi une épée, de beaux habits, et va me préparer, à l’écurie, un bon cheval, avec la bride et la selle.
— Roi, vous serez obéi. »
Le roi partit au grand galop. Au coucher du soleil, il frappait à la porte de son château.
— « Bonsoir, ma mère, ma pauvre mère.
— Bonsoir, mon fils. D’où viens-tu ? Je veux le savoir.
— Ma mère, ma pauvre mère, je vous le dirai à souper. Je vous le dirai quand nous serons seuls. À table. J’ai faim. »
Ils s’attablèrent tous deux. Quand ils furent seuls, le roi dit :
— « Ma mère, ma pauvre mère, vous voulez savoir d’où je viens. Je viens de voir du pays. Je viens d’épouser ma maîtresse. Demain, vous l’aurez ici. »
La reine écoutait sans rien dire. Elle sortit, et revint un moment après.