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II
PRÉFACE


des XVIIe et XVIIIe siècles : Charles Perrault, Mesdames d’Aulnoy et Leprince de Beaumont, et le comte de Caylus.

Bon nombre de ces contes, de source littéraire, et popularisés dans mon domaine, sont directement représentés, en Gascogne, par des récits congénères ou analogues, avec lesquels on les trouve souvent mêlés, dans des proportions variables. Ces mélanges préalablement constatés, j’ai dû rechercher les traditions similaires, mais exemptes d’additions évidemment exotiques et modernes. Il va sans dire que ce travail m’a coûté bien des soins et bien des peines, que le lecteur n’a pas besoin de connaître par le menu. Tout ce qu’il lui importe de savoir, c’est que, dans ces circonstances, j’ai toujours fini par découvrir des narrateurs, dont les dictées m’ont semblé exemptes de tels mélanges.

Telle est la seule classe de traditions orales en prose que j’ai cru devoir exclure. Toutes les autres méritent d’être fixées au plus tôt. Certes, je n’ai pas la prétention de suffire seul à pareille tâche. Dans un domaine si riche et si vaste, d’autres peuvent moissonner encore, et largement, après moi, malgré mon labeur de plus de vingt-cinq ans, facilité par le concours de nombreux amis. Ces trois volumes ne contiennent même pas le résultat intégral de mes recherches. J’ai dû réserver, en effet, bon nombre de pièces, dont je ne désespère pas encore de retrouver des leçons