ira comme une fumée. Porcher, tu m’as fait un grand service. Je t’ai payé. Nous sommes quittes. Adieu. Tu ne me reverras jamais, jamais. »
La dame belle comme le jour rentra dans son chêne creux, et le fils du roi s’en revint à la métairie.
— « Adieu, maître. Je pars pour un grand voyage.
— Porcher, voici ce que je te dois. Séparons-nous bons amis. Pars, et que le Bon Dieu te conduise. Si tu veux retourner ici, tu y seras toujours le bien reçu.
— Merci, maître. Garde cet argent. Si je ne reviens pas dans sept mois, compte que je serai mort. Alors, dépense une moitié de mes gages en aumônes, et l’autre à me faire dire des messes.
— Porcher, je ferai comme tu as dit.
— Merci, maître. Adieu. »
Sept semaines après, le fils du roi entrait dans l’église, où son épée et son voile noir étaient toujours cachés sous le maître-autel.
— Bonjour, curé. Rends-moi mon épée et mon voile noir.
— Pauvre, avec plaisir. Tiens, les voici.
— Merci, curé. »
Le fils du roi repartit. Pendant trois jours et trois nuits, il chemina toujours tout droit vers le midi. Alors, il arriva dans le pays de la rase lande,