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PRÉFACE


Ces conditions toutes nouvelles, et quelques indices précurseurs, laissaient espérer enfin que les savants français allaient sortir de leur longue apathie, pour s’inquiéter des traditions orales de la France.

Le 16 septembre 1852, le Moniteur universel publiait un rapport au Prince Président de la République, daté du 13 du même mois, et relatif à la publication d’un grand Recueil des poésies populaires de la France. Le texte de cette pièce témoigne officiellement de l’incompétence du signataire, H. Fortoul, ministre de l’Instruction publique. Tout ce qu’il m’importe de rappeler à ce sujet, c’est que l’initiative de l’entreprise part de Louis-Napoléon, et qu’avec le concours de ses subordonnés, dirigés par un Comité, Fortoul se déclare en état « d’élever un vaste monument à notre gloire littéraire. »

Le décret présidentiel, rendu en conformité du rapport, règle les voies et moyens à prendre pour élever le « vaste monument. »

L’année suivante (1853), un érudit pourtant spirituel, Rathery, publiait, dans le Moniteur universel[1],

  1. Moniteur universel de 1853, Nos des 19 mars, 23 et 27 avril, 27 mai, 15 juin, 26 et 27 août.