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CHÂTIMENTS


Il m’a mangé,
Et rongé.
Ma sœurette,
Mariette,
M’a pleuré,
Et soupiré.
En terre elle m’a enterré.
Riou chiou chiou,
Riou chiou chiou,
Je suis encore vivant. »

Tandis que l’Oisillon Noir chantait, la marâtre regarda la première en-haut la cheminée.

L’Oisillon Noir lui laissa tomber l’aile de moulin sur la tête, et la gueuse tomba morte, pour aller tout droit en enfer.

Tandis que l’Oisillon Noir chantait, le père regarda le second en-haut la cheminée.

L’Oisillon Noir ne laissa rien tomber.

Tandis que l’Oisillon Noir chantait, la petite Mariette regarda la dernière en-haut la cheminée. L’Oisillon Noir laissa tomber sur sa tête la bourse pleine d’or.

Alors, l’Oisillon Noir repartit. On ne l’a revu jamais, jamais[1].

  1. Dicté par Hippolyte Néchut, sachant lire et écrire, présentement âgé de vingt-sept ans, et natif du Pergain-Taillac (Gers), où il fait le métier de maçon.