d’avoine, et de me tenir prête toute l’eau qu’il me faudra. Dans une heure, moi et toi nous serons partis pour un grand voyage. Tandis que je bourre ma panse, toi, va-t-en courir la ville. Achète une livre de poix chez un cordonnier, une aiguille d’or chez un orfèvre, et reviens au grand galop. »
Ce qui fut dit fut fait. Le grand cheval-volant partit à travers les nuages, aussi vite qu’un éclair.
Sur le premier coup de minuit, le Dragon Doré était au fin fond de l’étoile du milieu des Trois Bourdons. Il était devant la porte du château de fer et d’acier.
Alors, il tira son épée, et frappa sans peur ni crainte.
— « Pan ! pan ! »
Personne ne répondit.
D’un grand coup de pied, le Dragon Doré brisa la porte.
— « Bonsoir, Maître de la Nuit. Vite, rends-moi ma Demoiselle.
— Dragon Doré, tu ne l’auras pas. Faisons bataille. »
Tous deux tirèrent leurs épées, et firent bataille. Enfin, le Dragon Doré porta son ennemi par terre.
— « Dragon Doré, tu es plus fort que moi. Pourtant, tu ne me tueras pas. Il est dit que je