pas une véritable obscénité. Je me félicite de ce résultat, où ma volonté n’est pour rien. Si le contraire était arrivé, j’aurais aisément trouvé moyen de contenter les savants, sans souiller mon nom par le scandale d’une publicité démesurée. Quelques gens, curieux de Κρυπτἀδια, se sont étonnés, quand j’ai constaté, devant eux, l’absence de contes vraiment obscènes dans notre Sud-Ouest. À leurs objections, j’ai riposté que, dans mes recueils de Poésies et de Proverbes et Devinettes populaires, je n’avais pas reculé devant certaines parties scabreuses, et qu’il n’y avait donc pas lieu de croire, de ma part, à des omissions volontaires. Agacé par de nouvelles insistances, j’ai procédé, avec le concours de mes amis, à une enquête nouvelle, qui a donné, comme la première, un résultat négatif. Il faut d’ailleurs convenir que cette absence de contes obscènes est surprenante, car le Sabbat, drame réel et luxurieux entre tous, le Sabbat, tel que l’ont décrit Pierre de Lancre, et quelques autres démonographes, a jadis sévi particulièrement eu Gascogne. Mais en voilà, sur ce point, au moins autant qu’il le faut.
Maintenant, le lecteur sait comment j’ai recherché, transcrit, éprouvé, traduit, les pièces réunies dans ces trois volumes. Voici comment j’ai cru devoir les classer.