côté du vieux soldat, qui lui donna la moitié de son morceau de pain. Quand ils eurent mangé, l’Homme Blanc se leva et dit :
— « Merci, mon ami. Tu peux suivre ton chemin. Aujourd’hui rien ne te manquera. Avant que tu rentres dans ta maisonnette, tu auras ramassé du pain pour vivre pendant un mois. »
Le vieux soldat se remit en chemin. De toutes les métairies, on l’appelait pour lui donner. Quand il rentra le soir dans sa maisonnette, il avait ramassé du pain pour vivre pendant un mois.
Ce même jour, l’Homme Blanc rencontra sur le chemin un voiturier, qui portait trois religieuses.
— « Mes sœurs, je suis las. Donnez-moi une place dans votre voiture.
— Passe ton chemin, Homme Blanc. Il n’y a pas ici de place pour toi. »
Alors, le voiturier eut pitié de l’Homme Blanc, et lui donna une place à son côté.
— « Merci, mon ami. Ta charité te sera payée. »
Ils cheminèrent ainsi jusqu’à un quart-d’heure de Nérac. Alors, l’Homme Blanc descendit, et parla ainsi au voiturier :
— « Mon ami, je t’ai dit que ta charité te serait payée. Aussi vrai que ces trois religieuses, que tu vois si pleines de vie, seront mortes avant