portée de la main son couteau ouvert, et son bâton ferré par le bout. Il ne tarda guère à s’endormir. De petits cris le réveillèrent, juste au moment où les étoiles marquaient minuit.
— « Hi ! hi ! criait-on, du haut du pin haut comme un clocher.
— Hi ! hi ! répondit-on, du sommet des autres pins.
— Hi ! hi ! »
Ces cris venaient de sous terre. Ils venaient des herbes, des brandes, et des ajoncs.
— « Hi ! hi ! »
En même temps, tombaient sur le sable, comme la pluie, je ne sais combien d’esprits de toutes formes, mouches, vers-luisants, demoiselles, grillons, cigales, papillons, lucanes, taons, guêpes, mais pas une seule abeille. De sous terre, sortaient d’autres esprits en forme de lézards, de crapauds, de grenouilles, de salamandres, en forme d’hommes et de femmes, hauts d’un pouce, et vêtus de rouge, avec des fourches d’or à trois pointes.
Aussitôt, tout ce monde se mit à folâtrer et danser en rond, sur le sable, au sommet des herbes, des brandes et des ajoncs. Les Esprits chantaient en dansant :
— « Hi ! hi !