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VI

le basilic



Il y a une bête sauvage, cent fois plus terrible que les lions et les ours. C’est le Basilic. Par bonheur, il est seul de son espèce.

Le Basilic a le corps d’une loutre, avec une tête d’homme couronnée d’or, comme les empereurs et les rois. Contre lui, le fer, le plomb, le poison, ne peuvent rien. D’un seul regard, il fait tomber raides morts les hommes et les bêtes. Aussitôt qu’on lui montre son visage dans un miroir, il crève. Mais un autre Basilic naît sept ans après.

Nuit et jour, le Basilic voyage sous terre, cherchant le fond des citernes et des puits. Malheur aux hommes, malheur aux femmes, malheur surtout aux enfants qui se penchent sur les margelles, pour cracher, ou jeter des pierres dans l’eau. D’en--