Pendant que le maître attendait, le Basilic, voyageant sous terre, s’arrêtait au fond du puits. Presque en même temps, la servante arrivait avec un petit miroir.
— « Venez au puits, maître ! Venez au puits. »
Le Basilic écoutait d’en-bas, et pensait :
— « Voici des gens qui n’ont pas longtemps à vivre.
— Venez au puits, maître ! Venez au puits !
— Mie, qu’entends-tu faire avec ce petit miroir ?
— Regardez, maître. Regardez. »
La servante tourna son petit miroir vers le soleil, dont la lumière rayonna jusqu’au fond du puits[1].
Le Basilic écoutait d’en-bas, et pensait :
— « Voici des gens qui n’ont pas longtemps à vivre. »
Alors il leva la tête. Mais le petit miroir lui montra son image, et la male bête creva tout aussitôt.
— « Regardez, maître. Il y a deux charognes au fond du puits. Vous aviez raison. Je vais quérir trois Espagnols. »
Ce qui fut dit fut fait. Un Espagnol s’attacha
- ↑ J’ai vu souvent projeter ainsi les rayons du soleil au fond des puits, pour voir ce qui flotte sur l’eau.