Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 3, 1886.djvu/110

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
94
CONTES FAMILIERS

tout droit devant soi. Alors, il rencontra un pauvre vieux estropié.

— « La charité, mon ami, pour l’amour de Dieu. »

Le jeune homme fouilla dans sa besace.

— « Tiens, pauvre. Mange ce petit pain. Bois un coup à ma gourde.

— Merci, mon ami. »

Le jeune homme salua, et repartit.

Pendant trois heures, il marcha droit, toujours tout droit devant soi. Alors, il rencontra un autre pauvre vieux estropié.

— « La charité, mon ami, pour l’amour de la sainte Vierge Marie. »

Le jeune homme fouilla dans sa besace.

— « Tiens, pauvre. Mange ce petit pain. Bois un coup à ma gourde.

— Merci, mon ami. »

Le jeune homme salua, et repartit.

Pendant trois heures, il marcha droit, toujours tout droit devant soi. Alors, il rencontra un autre pauvre vieux estropié.

— « La charité, mon ami, pour l’amour de l’apôtre saint Pierre. »

Le jeune homme fouilla dans sa besace.

— « Tiens, pauvre. Mange ce petit pain. Bois un coup à ma gourde.