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CONTES FAMILIERS

— « Une poignée par boisseau. Une poignée par boisseau. »

Au bout d’un moment, il trouva trois bouviers qui semaient.

— « Une poignée par boisseau. Une poignée par boisseau.

— Gueusard ! crièrent les bouviers. C’est ainsi que tu veux que nous soyons payés de nos semailles. »

Ils tombèrent tous trois, à coups d’aiguillon, sur le pauvre Jeannot, et l’assommèrent.

— « Comment donc dois-je dire ? demanda le pauvre garçon.

— Il faut dire : « Dieu la bénisse[1] ! »

Jeannot repartit.

— « Dieu la bénisse ! Dieu la bénisse ! »

Au bout d’un moment, il trouva trois hommes qui allaient noyer une chienne.

— « Dieu la bénisse ! Dieu la bénisse !

— Mauvais gueux, crièrent les hommes, tu veux que Dieu bénisse une chienne qui voulait mordre les gens. »

Ils tombèrent tous trois, à grands coups de bâton, sur le pauvre Jeannot, et l’assommèrent.

— « Comment donc dois-je dire ? demanda le pauvre garçon.

  1. La semence.