Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 3, 1886.djvu/185

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
169
Le Loup

— « Mes amis, dit-il, je viens d’entendre la femme dire à l’homme : « Homme, je ne trouve pas le Bélier. » Alors, l’homme a répondu : « Eh bien, femme, il faut tuer le Chat. » Mes amis, il ne fait pas bon ici pour nous. Décampons, et allons voir du pays.

— Tu as raison, compère Chat. »

Tous les quatre décampèrent aussitôt. Ils s’en allèrent loin, loin, loin. Enfin, la nuit les surprit au milieu du Ramier[1]. Le Coq, l’Oie, le Bélier et le Chat, marchèrent encore longtemps, longtemps, longtemps, sans jamais pouvoir retrouver leur chemin.

Alors, le Coq monta sur un grand chêne, pour tâcher de regarder au loin. Jamais il ne put atteindre jusqu’à la cime. En quatre sauts, le Chat fit mieux que le Coq.

— « Mes amis, j’aperçois là-bas, là-bas, là-bas, une lumière à travers le bois. »

Le Chat descendit du grand chêne, et tous quatre repartirent.

Ils marchèrent longtemps, longtemps, longtemps. Enfin, ils arrivèrent au château des Trois Loups.

Toutes les portes, tous les contrevents, étaient

  1. Forêt aujourd’hui fort restreinte, et sise entre Lectoure et Fleurance.