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Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 3, 1886.djvu/187

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Le Loup

Le plus jeune des Trois Loups obéit. En tâtonnant, il arriva, dans l’obscurité, jusqu’à la cuisine. Là, comme il s’était fort échauffé, à danser au bal du bois de Réjaumont, il voulut d’abord aller boire à la cruche.

Alors, l’Oie, cachée dans l’évier, lui allongea trois grands coups de bec sur la tête.

— « Cââc ! cââc ! cââc ! »

Le plus jeune des Trois Loups s’enfuit épouvanté.

— « Frères, frères, à mon secours. Je n’en puis plus. Figurez-vous qu’en tâtonnant, j’étais arrivé, dans l’obscurité, jusqu’à la cuisine. Là, j’ai voulu d’abord aller boire à la cruche. Mais, dans l’évier, se cache un menuisier, qui m’a allongé trois grands coups de maillet sur la tête.

— Imbécile, il fallait d’abord allumer la chandelle.

— Vous avez raison. Mais je n’en puis plus. Fouille le château qui voudra. »

Alors, l’aîné des Trois Loups dit à son cadet :

— « Frère, c’est à toi de marcher devant. Pars, et reviens vite nous conter ce qui se passe. Gare-toi du menuisier caché dans l’évier, et allume d’abord la chandelle au foyer. »

Le cadet des Trois Loups obéit. En tâtonnant, il arriva, dans l’obscurité, jusqu’à la cuisine. Là,