ventre, trois grands coups de tête, à lui faire vomir les tripes.
— « Bêê ! bêê ! bêê ! »
L’aîné des Trois Loups s’enfuit épouvanté.
— « Frères, frères, à mon secours. Je n’en puis plus. Figurez-vous qu’en tâtonnant, j’étais arrivé, dans l’obscurité, jusqu’à mon lit. Mais un forgeron couché dedans a bondi, et m’a porté, dans le ventre, trois coups de têtu[1], à me faire vomir les tripes.
— Imbécile, il fallait lui prendre son têtu.
— Vous avez raison. Mais je n’en puis plus. Fouille le château qui voudra. »
En ce moment, le Coq, juché sur la plus haute cheminée du château, chanta trois fois.
— « Coucouroucou ! coucouroucou ! coucouroucou ! »
À ce bruit, les Trois Loups décampèrent pour toujours. Le Coq, l’Oie, le Bélier, et le Chat, demeurèrent maîtres au château, et ils y vécurent longtemps heureux[2].