à manger. Si tu perds, jure-moi de ne jamais mal faire, ni contre moi, ni contre les miens.
— Pauvre petit Roitelet, c’est juré. Partons. Y es-tu ? »
Le Roitelet était déjà perché sur la tête de l’Aigle.
— « Aigle, j’y suis. Partons. Hardi ! Ho ! »
L’Aigle partit à toute volée, sans se méfier qu’il emportait le Roitelet perché sur sa tête. Vingt fois par heure, il criait, à rendre sourd :
— « Où es-tu, pauvre petit Roitelet ?
— Aigle, je monte dans le ciel plus haut que toi. »
Longtemps, bien longtemps, l’Aigle monta droit, toujours tout droit dans le ciel. Vingt fois par heure, il criait, à rendre sourd :
— « Où es-tu, pauvre petit Roitelet ?
— Aigle, je monte dans le ciel plus haut que toi. »
Enfin, l’Aigle se lassa. Une dernière fois, il cria, à rendre sourd :
— « Où es-tu, pauvre petit Roitelet ?
— Aigle, je monte dans le ciel plus haut que toi. »
Tout confus, l’Aigle redescendit, sans se méfier qu’il emportait le Roitelet, toujours perché sur sa tête.