tout ce que j’ai dans le cul. Donnez-moi le souper et la couchée, s’il vous plait.
— Coq, passe ton chemin. Il n’y a rien ici pour toi.
— Monsieur, Madame, j’ai de quoi vous payer. Voyez plutôt cette bourse pleine de louis d’or.
— Ah ! gueux. Ah ! brigand. Cette bourse est à nous. Tu viens de nous la voler.
— Non, certes.
— Attends ! voleur. Attends ! »
Maîtres et valets couraient après le Coq, pour lui prendre sa bourse.
Que fit alors le brave animal ? Il chia tout ce qu’il avait dans le cul.
Les mouches faisaient : « Rrr rrr rrr. »
Les frelons faisaient : « Brr brr brr. »
Les ânes faisaient : « Hiha ! Hiha ! Hiha ! »
Les bœufs faisaient : « Moûû ! Moûû ! Moûû ! »
À ce tapage, les maîtres et les valets, épouvantés, détalèrent au grand galop, comme s’ils avaient eu tous les Diables d’enfer à leurs trousses. Ainsi, le Coq et ses amis demeurèrent maîtres du château, où ils vécurent longtemps, riches et heureux[1].
- ↑ Dicté par Anna Dumas, du Passage-d'Agen (Lot-et-Garonne).