heure. Près de Garcin[1], il aperçut un nid de merle dans un buisson.
— « Lévrier, dit la Merlesse, ne mange pas mes petits.
— Merlesse, j’en ai pourtant bien envie.
— Lévrier, si tu ne les manges pas, je t’accompagne à la foire de Lamontjoie. Là, je me charge de te faire boire et manger pour rien, tant que tu voudras.
— Merlesse, c’est convenu. Partons. »
En face du château d’Escalup[2], le Lévrier et la Merlesse aperçurent une marchande de gâteaux d’Astaffort[3], portant sur sa tête, à la foire, une corbeille de tortillons[4]. Aussitôt, la Merlesse partit, en volant bas et court, comme font les oiseaux blessés.
Que fit alors la marchande ? Elle posa sa corbeille, pour courir après la Merlesse. Le Lévrier profita vite, vite de l’occasion, et bâfra les tortillons jusqu’au dernier.
Quand la marchande revint, il n’était plus temps. Toute confuse, la pauvre femme ramassa