Aller au contenu

Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 3, 1886.djvu/257

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
241
Randonnées, Attrapes, Etc.

Je m’en vais chez le veau, chercher de la peau.

Le veau ne veut pas me donner de la peau, que je ne lui aie donné du lait.

Je m’en vais chez la vache, chercher du lait.

La vache ne veut pas me donner du lait, que je ne lui aie donné du foin.

Je m’en vais au pré, chercher du foin.

Le pré ne veut pas me donner du foin, que je ne lui aie donné une faux.

Je m’en vais chez le forgeron, chercher une faux.

La faux ne veut pas me donner du foin, que je ne lui aie donné du saindoux.

Je m’en vais chez le porcher, chercher du saindoux.

Le porcher ne veut pas me donner de saindoux, que je ne lui aie donné du gland.

Je m’en vais chez le chêne, chercher du gland.

Le chêne ne veut pas me donner du gland, que je ne lui aie donné vent ou pluie.

Je m’en vais à Toulouse, chercher vent ou pluie[1].

Vent ou pluie, au chêne.

Le chêne, gland à moi.</poem>

  1. En gascon, ceci forme deux vers par assonnance :

    M’en bau à Toulouso,
    Cerca bent ou ploujo.