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Moralités

près de la fontaine, il était rendu de fatigue, et tirait un pan de langue.

— « Mon ami, dit-il à l’homme qui travaillait toujours son champ, tout proche, cette fontaine est souillée. Enseigne-m’en une autre. Je crève de soif.

— Mauvais sujet, c’est toi qui as souillé la fontaine. Je ne t’en enseignerai pas d’autre. Bois à celle-ci, ou crève. »

Le méchant homme fut forcé de boire de l’eau qu’il avait souillée.

On ne sait pas de qui on aura besoin, ni à quelle fontaine on boira[1].

  1. Dicté par Marianne Bense, du Passage-d’Agen (Lot-et-Garonne).