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III
le prédicateur muet
l y avait, autrefois, à Castet-Arrouy[1],
un curé savant comme un livre, et honnête
comme l’or. Chaque fois qu’il avait
à composer un beau prône, ou un grand sermon,
le brave homme s’en allait promener seul, au
bois du Gajan[2].
Un soir qu’il se promenait ainsi tout soucieux, le curé rencontra un tisserand de la commune, qui faisait paître, au bois, une paire de cochons.
— « Bonsoir, tisserand.
— Bonsoir, Monsieur le curé. Qu’avez-vous donc ? Vous avez l’air tout soucieux.