et les marguilliers, partaient donc pour la ville d’Auch, montés sur tous les chevaux et juments poulinières de la commune.
— « Bonjour, Monseigneur. Nous avons un triste curé. Quand il a dit : « Messe, vêpres, et catéchisme quelquefois, » il passe le reste de la semaine à se divertir.
— Mes amis, votre dire vous condamne. « Messe, vêpres, catéchisme quelquefois, » c’est bien assez, pour une petite paroisse comme la vôtre. »
Le maire, l’adjoint, le régent, et les marguilliers, s’en retournèrent tout confus. Chemin faisant, ils se disaient :
— « Ah ! l’archevêque d’Auch nous a donné tort. Patience ! Nous nous vengerons de lui. »
Quelques mois après, l’archevêque d’Auch faisait la tournée de confirmation dans son diocèse. Quand il arriva dans la petite paroisse, les maisons étaient enguirlandées ; le peuple attendait à la porte du village, en habits de fêtes. Mais le maire, l’adjoint, le régent, et les marguilliers, avaient mis à sec le bénitier, et s’étaient arrangés de façon à y verser, au bon moment, un grand chaudron d’eau bouillante, pour échauder la main de l’archevêque d’Auch, quand il voudrait prendre de l’eau bénite.
Mitre en tête, et crosse en main, l’archevêque