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VII

les deux abbés



Un jour, l’archevêque d’Auch interrogeait les jeunes abbés du grand séminaire qui voulaient être reçus prêtres. Parmi ces abbés, il y en avait un fort savant, et un autre bête comme une oie.

— « Que vais-je répondre à Monseigneur ? pensa l’imbécile. Quelque sottise, assurément. Ce que j’ai de mieux à faire, c’est de laisser répondre avant moi mon camarade le savant, et de répéter ce qu’il aura dit. »

En effet, le savant passa le premier. L’archevêque d’Auch, qui le connaissait, et qui voulait le faire briller, lui demanda :

— « Que feriez-vous, abbé, si une araignée venait à tomber dans le calice[1] ?

  1. Les questions de l’archevêque d’Auch, et les réponses des deux abbés, sont en français dans le récit gascon que je traduis.