— Merci, fils du roi d’Angleterre. Je saurai bien retrouver seulette le chemin de mon pays. Mais je n’ose pas retourner à la maison, par crainte de ma marâtre, qui ne peut pas me voir, à cause de sa fille laide, laide comme le péché. Par trois fois, elle a forcé mon père d’aller me perdre dans un bois. »
Alors, le fils du roi d’Angleterre entra dans une colère terrible. Il tira son épée, et siffla ses chiens lévriers.
— « Demoiselle, montrez-moi le chemin de votre maison. Je veux aller faire manger par ma meute votre père, votre marâtre, et votre sœur.
— Fils du roi d’Angleterre, votre meute est à votre commandement. Mais vous ne ferez pas cela. S’il plaît à Dieu, il ne sera pas dit que mon père, ma marâtre, et ma sœur, auront souffert le moindre mal à cause de moi. »
Mais le fils du roi d’Angleterre ne voulait rien entendre, et criait comme un aigle :
— « Eh bien, je dirai à mon juge rouge : « Juge-les à mort. » Je le paie. Il faut qu’il gagne son argent.
— Fils du roi d’Angleterre, votre juge rouge est à votre commandement. Mais vous ne ferez pas cela. S’il plaît à Dieu, il ne sera pas dit que mon père, ma marâtre et ma sœur, auront souffert le moindre mal à cause de moi.