— Femme, je le sais mieux que toi. Je vais t’en donner la preuve. »
L’homme s’assit entre sa femme et sa fille, et ils continuèrent à bavarder comme des pies, à propos du berceau. Une heure après, ils n’étaient pas encore revenus. Alors, Jeannille pensa :
— « Mon travail est ici ; mais je crève de soif. Il faut aussi que je sache ce que sont devenus ma femme, ma belle-mère, et mon beau-père. »
Un moment après, il était au bord de la fontaine, où les trois imbéciles bavardaient toujours comme des pies, à propos du berceau. Alors, Jeannille entra dans une colère bleue.
— « Voici trois imbéciles, qui se chamaillent à propos d’un berceau, et l’enfant qui doit y dormir est encore à naître. En attendant, je crève de soif, et je travaille comme un galérien. Jamais je ne pourrai vivre avec de pareilles gens. Mieux vaut quitter le pays. »
Jeannille partit aussitôt. Une heure après, en traversant un grand bois, il vit une femme qui rossait son porc, à coups de gaule.
— « Porc ! Méchant porc ! Imbécile de porc ! Je t’enseignerai ton métier. »
Et toujours elle rossait la pauvre bête, à coups de gaule.
— « Femme, pourquoi rossez-vous ainsi votre porc ?