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Page:Blain de St-Aubin - Les cavaliers de Miss Pimbêche, 1865.djvu/35

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MISS PIMBÊCHE.

cide les mariages, il est naturel que les âmes charitables s’occupent sérieusement d’empêcher ceux qui pourraient avoir de funestes conséquences. Pour la même raison, elles doivent favoriser ceux que le monde égoïste peut trouver mal assortis, et qui sont, avant tout, l’union de deux âmes prédestinées. Une de mes bonnes amies, Mademoiselle Alice Bourdonnais, est à la veille de contracter un mariage dont je n’augure rien de bon. Je lui écris à ce sujet et je serais bien aise de voir l’affaire manquée. Les gens frivoles et mal-intentionnés pourront dire que c’est, de ma part, une tentative inspirée par l’amour-propre déçu. Il n’en est rien. Et d’abord si mon amour-propre a été froissé, ne le dois-je pas à mon inexpérience et à l’insigne perversité des hommes ? En outre, je puis encore, à mon âge, voir bientôt cet affront réparé ; je