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Page:Blain de St-Aubin - Les cavaliers de Miss Pimbêche, 1865.djvu/44

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MISS PIMBÊCHE.

— Et qu’est-il advenu de ce mariage ?

— C’est une triste affaire, me répondit-il, mais puisque vous semblez y prendre intérêt, je vous la raconterai en quelques mots.

— Votre ancienne amie semble avoir conclu ce mariage avec une précipitation étrange et les yeux fermés.

— C’est vrai, et ce fut un résultat logique de la trop grande indulgence que lui témoigna toujours sa mère. J’ai très-bien connu cette pauvre Emmelina,… (c’était son nom.) Elle est morte aujourd’hui, morte après dix ans d’un ménage malheureux. À une certaine époque, je l’aurais aimée sincèrement ; nous avions été élevés ensemble, ou, plutôt, je l’avais vue grandir, car j’étais son aîné d’une douzaine d’années. Je ressentais pour elle une véritable