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Page:Blain de St-Aubin - Les cavaliers de Miss Pimbêche, 1865.djvu/73

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LES PERCE-NEIGE.

MES RAQUETTES.

À Mademoiselle E. R.
(1er Novembre, — 1864.)

C’est l’hiver, douze pieds de neige
Encombrent le chemin du Roi,[1]
Mon cheval se livre au manège,
L’attelage est en désarroi.
C’est le temps des plaisirs, des fêtes,[2]
Ma blonde[3] m’attend au hameau ;
J’aurais dû prendre mes raquettes,[4]
Mais, quand je suis parti, le ciel était si beau !

  1. Le chemin du Roi est-ce qu’on désignait autrefois, en France, sous le nom de Route Royale, aujourd’hui Route Impériale.
  2. C’est le temps des plaisirs, des fêtes Au Canada, tous les travaux étant suspendus pendant l’hiver, cette saison est, en effet, celle du plaisir, des piques-niques, des soirées dansantes, etc., etc.
  3. Ma blonde. C’est ainsi que les jeunes gens du peuple appellent la fiancée, la promise.
  4. Les raquettes qu’on s’attache aux pieds pour marcher sur la neige en dehors des chemins battus, ou même sur la voie publique, après une forte bordée de neige, ont à-peu-près la forme des raquettes dont on se sert pour jouer au volant.