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Page:Blain de St-Aubin - Les cavaliers de Miss Pimbêche, 1865.djvu/82

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LES PERCE-NEIGE.


SI J’ÉTAIS OFFICIER !


Ballade respectueusement dédiée aux demoiselles dont le cœur est temporairement engagé dans les régiments Royaux en garnison au Canada.[1]

I.
Si j’étais officier de cette grande armée
Dont l’Angleterre ici met quelques régiments,
Par mon noble maintien toute femme charmée
Baisserait pavillon, au feu des sentiments
De mon cœur chaleureux. — Oh ! je serais superbe !
De mes quatre chevaux l’attelage princier
Foulerait, au galop, les passants comme l’herbe ;
Que je serais heureux, si j’étais officier !

  1. La fureur de l’habit rouge est, je dois le dire, une maladie très-rare chez les demoiselles Canadiennes-Françaises — C’est pour cela que j’ai fait insérer cette pièce de vers dans un petit journal anglais, “ The Sprite, ” qui publia, en même temps, la traduction qu’on trouvera ci-après.