Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 1.djvu/128

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rie, se retrouva dans les causes de sa ruine. C’était tout simple.

Quant à son influence, elle se manifesta par deux résultats divers.

En montrant au pouvoir combien ses ennemie étaient nombreux et implacables, la charbonnerie le précipita sur cette pente des réactions au bas de laquelle était un abîme.

D’un autre côté, en réagissant d’une égale ardeur et contre la dynastie des Bourbons, qui occupait le trône, et contre le parti féodal, qui dominait dans la chambre, elle força les deux pouvoirs à se réunir, et amortit pour quelque temps ce qu’il y avait de nécessaire, d’inévitable dans la cause de leur rivalité.

La force que la Restauration déploya sous le ministère Villèle, et les efforts violents qui la perdirent sous le ministère Polignac, n’eurent donc qu’une même source : la charbonnerie.

Voilà pourquoi je me suis étendu sur cet épisode de l’histoire de la Restauration, dont il me semble que, jusqu’ici, on n’a pas suffisamment bien étudié le caractère et apprécié l’importance.

Aussi, voyez quelle modification la charbonnerie apporte dans les rapports de la chambre et de la royauté. Ce n’est plus cette lutte de tous les instants qui date de 1814. La royauté s’humilie, elle cède. Dans les combats que la charbonnerie lui li-