Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 1.djvu/211

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racontée, nous avons lu, écrite de la main même du prince de Polignac, la note suivante : « C’est qu’une Charte pour le peuple se réduit, avant tout, à trois choses : avoir du travail, du pain à bon marché, et payer peu d’impôts. » M. de Polignac se trompait en ceci. Il ne parlait que des intérêts matériels du peuple, peu exigeant, en effet, dans des temps d’ignorance. Or, il aurait fallu tenir compte de ses passions, dans ce qu’elles avaient de plus élevé. Car pour que le langage du postillon cessât d’être vrai, il suffisait que le drapeau tricolore fût déployé et vînt rappeler aux vieux soldats que la dernière amorce de Waterloo n’était pas encore brûlée.