il soit fait mention dans l’histoire des agitations humaines succédait le calme de l’épuisement et un silence universel.
Victime de son propre gouvernement, la France n’avait plus d’autre spectacle que celui de la joie qu’inspiraient aux Puissances ennemies de sa gloire, leurs succès inattendus.
La Prusse, en effet, voyait rentrer paisiblement sous l’empire de ses lois les provinces rhénanes où le nom de la France n’éveillait plus d’écho.
L’Autriche était rassurée et satisfaite. En provoquant les insurrections de Modène, de Parme, de Bologne, la révolution de juillet n’avait servi qu’à fournir au cabinet de Vienne l’occasion de faire consacrer d’une manière éclatante ses prétentions sur l’Italie.
L’Angleterre avait tenu, durant toute l’année, le sceptre de la diplomatie, et avait fait tourner à son profit cette révolution belge que la fortune semblait avoir envoyé à la France comme un dédommagement des revers de 1815. Le bill de réforme, adopté par la chambre des communes, venait d’être rejeté par la chambre des lords ; mais l’indignation que ce rejet avait excitée dans toute l’Angleterre assurait une prochaine victoire à l’aristocratie des Whigs, aristocratie non moins hostile que celle des Tories, au peuple, à la France et à la liberté du monde, mais plus habile à voiler ses haines et à colorer les calculs de son égoïsme.
La Russie venait de perdre, dans la dernière campagne, un nombre considérable de soldats ; mais elle ne portait plus dans son sein, comme un foyer