Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 3.djvu/96

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ment M. Mauguin un individu, M. Mauguin mit en relief l’impertinence de M. Casimir Périer. Là-dessus, il se fit un grand tumulte ; il y eut un grand scandale : toutes les passions de parti se heurtèrent dans une confuse mêlée. Puis, à un mois de là, le président du conseil vint dresser, à la tribune, l’acte d’accusation du préfet du Rhône, lequel frémissant de colère, saisit le moment ou le président du conseil sortait de la salle des délibérations, pour le menacer et lui donner les plus humiliants démentis. Ce fut tout.

Le gouvernement, d’ailleurs, avait, à cette époque, d’autres sujets de préoccupation. Le jour approchait où la liste civile allait être fixée pour toute la durée du nouveau règne, et l’on faisait courir dans le public la liste des dépenses royales, jugées nécessaires par les ministres. Cette liste portait au chiffre de dix-huit millions le tribut annuel que la royauté devait lever sur le peuple.

Les ouvriers de Lyon une fois réduits à se renfermer silencieusement dans leur misère et dans leurs angoisses, les amis de l’ordre triomphèrent. La retraite du peuple sur le Mont-Aventin avait eu, du moins, pour résultat l’établissement des Tribuns.