question contre d’aussi grossiers sophismes. Vains efforts ! Il fut décidé que la prise en considération de la plus-value, au lieu d’être impérative, serait simplement facultative de la part des jurés-propriétaires. C’était l’annuler.
La loi sur l’expropriation pour cause d’utilité publique fut adoptée définitivement le 20 juin 1833 elle comblait la mesure des usurpations de la bourgeoisie. « Les lois, a dit Rousseau dans le Contrat social, sont toujours utiles à ceux qui possèdent, et nuisibles à ceux qui n’ont rien ; d’où il suit que l’état social n’est avantageux aux hommes qu’autant qu’ils ont tous quelque chose, et qu’aucun d’eux n’a rien de trop. »
La session de 1833 finissait à peine : soudain l’alarme est semée dans les esprits. On raconte que des travaux, depuis long-temps redoutés, sont poursuivis avec une ardeur menaçante ; que, malgré l’opinion, malgré la Chambre, le pouvoir élevé autour de la capitale des forts qui serviront à la contenir ou à la détruire. À cette nouvelle étrange, Paris tout entier s’agite les journaux de l’Opposition, d’un commun accord, s’indignent et protestent le National rappelle la Restauration, ses noirs projets, le système des fortifications proposé en 1826 par M. de Clermont-Tonnerre. On touchait à l’anniversaire des trois journées : chacun crut toucher à la révolte. Intimidé, le ministère fit déclarer par tous ses organes que les inquiétudes de la population étaient mal fondées, et le Moniteur annonça officiellement la suspension des travaux.
Ces déclarations avaient été accueillies avec dé-