Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 5.djvu/220

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faite pour votre heureuse famille, vint augmenter encore ses bons points, commodités, aises et profits, en lui fournissant l’occasion de répudier la succession paternelle, qui était criblée de dettes, pour accepter la succession maternelle, qui rayonnait d’or et d’argent ; ce qui lui valut, au moyen de cette ingénieuse division des patrimoines, subtilement admise par des conseillers d’État amovibles, un boni de 12 millions d’écus bien pesants, bien comptés et bien encoffrés. Enfin, indépendamment du joyau de la couronne de France, le plus éclatant joyau de l’univers, les Chambres, voulant gonfler d’or votre famille comme elles la gonflaient de pouvoir, ajoutèrent aux immenses richesses de votre père les meubles et immeubles de la dotation royale de Charles X. J’ai fait trop de fois votre compte, Monseigneur, pour que j’aie encore ici besoin de vous rappeler que vous et les vôtres jouissez du Louvre, des Tuileries et de l’Elysée-Bourbon ainsi que de leurs dépendances ; des châteaux de Marly, Saint-Cloud, Meudon, Saint-Germain, Compiègne, Fontainebleau et Pau, ainsi que des maisons, bâtiments, fabriques, terres, prés, corps de fermes, bois et forêts qui les composent des bois de Boulogne et de Vincennes et de la forêt de Sénart ; des diamants, perles, pierreries, statues, tableaux, pierres gravées, musées bibliothèques et autres monuments des arts ; ainsi que des meubles meublants contenus dans l’hôtel du Garde-Meuble et les divers palais et établissements royaux. »

M. de Cormenin prouvait ensuite, dans un style