Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 5.djvu/435

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L’insurrection du 12 mai veut être jugée sévèrement. Elle troubla d’une manière imprévue et coupable le repos de la cité. Elle éclatait si prématurément, que le peuple, qui souffrait, la regarda passer sans y prendre part. Il est manifeste qu’elle ne répondait ni à ces colères générales ni à ce vaste besoin de résistance qui seuls légitiment les entre- :

    Me Nogent-St-Laurens, son défenseur ; Dugrospré et Me Hemerdinger, son défenseur ; dans leurs moyens de défenses, lesdits accusés interpellés en outre conformément au troisième § de l’article 335 du Code d’instruction criminelle ;

    En ce qui concerne Moulines (Eugène), Huard (Camille-Jean-Baptiste) ;

    Attendu qu’il n’y a pas de preuves suffisantes qu’ils se soient rendus coupables de l’attentat ci-après qualifié ;

    Déclare : Moulines (Eugène), Huard (Camille-J.-B.), acquittés de l’accusation portée contre eux ;

    Ordonne qu’ils seront sur-le-champ mis en liberté s’ils ne sont retenus pour autre cause ;

    Condamne Blanqui (Louis-Auguste) à la peine de mort (1) ;

    Guignot (Louis-Pierre-Rose), Élie (Charles-Étienne), chacun à quinze années de détention ;

    Bonnefond jeune (Pierre), Hendrick (Joseph-Hippolyte), Herbulet (Nicolas), Vallière (François), Godard (Charles), Dubourdieu (Jean), chacun en dix années de détention ;

    Espinousse (Jean-Léger), Dugrospré (Pierre-Eugène), à sept années de détention ;

    Charles (Jean), Piéfort (François), Focillon (Louis-Xavier-Auguste), Lombard (Louis-Honoré), Simon (Jean-Honoré), Hubert (Coiistant-Georges-Jacques), Pétremann (Émile Léger), Évanno (Jean-Jacques), Dupouy (Bertrand), Druy (Charles), Gérard (Benjamin-Stanislas), Bouvrand (Auguste), Dubuisson (Louis-Médard, dit Pieux), chacun à cinq années de détention ;

    Ordonne, conformément à l’article 47 du Code pénal, qu’après l’expiration de leur peine, tous les condamnés à la peine de la détention ci-dessus dénommés seront pendant toute leur vie sous la surveillance de la haute police ;

    Condamne Béasse (Jean-François), Bordon (Jean-Maurice), Lehéricy (Pierre-Joseph), à cinq années d’emprisonnement ;

    Quarré (Alexandre-Bazile-Louis), Patissier (Pierre-Joseph), à trois années d’emprisonnement. » (1) La peine de Blanqui, ainsi que celle de Barbès, fut commuée