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Page:Blanc de Saint-Bonnet - L’Infaillibilité.djvu/11

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IX
AVANT-PROPOS.

chent éternellement qu’une chose, la vérité. Il faut une raison dernière : si elle n’est pas morale, elle sera politique, ainsi que dans l’Antiquité. Ce qui ne se fera plus par la Foi, se fera par la loi. Otez l’Infaillibilité, les tyrans la remplacent.

Les libertés, les lois, les dynasties, la Civilisation entière ne peut avoir qu’un point d’appui en dehors de la force, à savoir la force morale, la force de la vérité. La question de nos droits, de notre conscience, la question de la vérité est au fond de tous nos problèmes, et constitue la base de notre inviolabilité… La confusion arrive au comble : il faut qu’une affirmation se pose en face de la Révolution ! Cette affirmation ne peut être donnée que par la vérité, et la vérité elle-même que par l’Infaillibilité.

Dès qu’on ôte à la Société le moyen de reconnaître la justice et la vérité, le Pouvoir, aussi bien que l’esprit de l’homme, n’a plus de règle que sa propre pensée : dès lors, sur la terre, plus de souveraineté de droit ; dès lors, plus d’obligation d’obéir, l’ordre social devient logiquement impossible. L’Infaillibilité est le pivot de toutes les