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CHAPITRE XVII




d’où l’homme peut tirer la force de souffrir

L’âme calme dans la souffrance fait honneur à la création : rien ne glorifie mieux l’Infini. Aussi veut-il ici fournir les fonds et prendre à son compte une si noble affaire !

C’est à cette âme que le Sauveur dit, par saint Luc : « Bienheureux ceux qui pleurent : ils seront consolés » ; par saint Matthieu : « Réjouissez-vous, tressaillez d’allégresse dans vos souffrances : de magnifiques récompenses vous attendent » ; par saint Jean (Apoc.) : « Dieu lui-même séchera vos larmes et en tarira la source pour toujours » ; ou encore : « Celui qui aura combattu jusqu’à la fin, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône » ; par saint Pierre : « Affligés, réjouissez-vous, car, si vous partagez les douleurs du Christ, un jour vous partagerez aussi son