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CHAPITRE XXIV




finalité du travail et de l’homme

Le but final est de conduire l’homme à ses destinées éternelles, où il doit parvenir avec le mérite d’un moi purifié de lui-même, pouvant se donner par amour et devenir « parfait comme le Père céleste est parfait. »

Si l’homme ne prenait pas ici-bas quelque chose de Dieu, trouverait-il sa joie où Dieu trouve la sienne ? Ne serait-il pas dans l’état de l’enfant, qui reste insensible à tout ce que les arts ont de plus beau ? Or, comment l’homme pénétrera-t-il dans les joies de l’amour infini, s’il n’est déjà initié au don d’amour ? dès lors, s’il n’a préparé son cœur au don de soi par le renoncement, et s’il n’est arrivé au renoncement par la souffrance ?

La création est faite pour amener les âmes à l’amour par cette réduction du moi, et le monde