Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/38

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Car le bonheur est la fin suprême de l’être.

Mais il faut rentrer dans l’Infini sans s’y confondre, et cependant il faut en avoir la nature pour en posséder le bonheur.

Or, la personnalité se déploie en pénétrant dans le mérite, et le cœur se divinise dans l’amour. Le mérite est la forme qui rend l’homme visible au milieu de la Gloire, et l’amour est le signe de race qui doit le réunir à Dieu.

L’amour étant la félicité de l’Infini, l’homme ne pourra participer à la félicité qu’en participant de l’amour. Mais il faudra que l’homme, qui d’abord n’était pas, constitue sa personne, par le mérite, pour contenir cette félicité.

Tels sont les éléments de la formation de l’homme. Et c’est peut-être pour assurer ces deux éléments que l’essence humaine a été, dès l’origine, divisée en deux sexes : l’un surtout doué de force, pour le travail de la personnalité ; l’autre surtout doué d’amour, pour le travail du cœur.

Ainsi toute la destination de l’homme sur la terre est de former sa personnalité en y imprimant le mérite, et de former son cœur en y