Page:Blanc de Saint-Bonnet - Politique réelle.djvu/19

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tirez la Théologie, c’est comme si vous retiriez la vie ou l'affinité d’un corps, il retombe en dissolution. N’espérons pas vivre sur un miracle.

Déjà la Société est moralement dissoute ; elle n’est retenue que par l’ordre politique, lequel dépend d’un événement. A la place de la loi de Dieu, librement acceptée par tes âmes, partout la loi fortiuêe, rétablissant entre les hommes, entre tes classes, des rapports sociaux qui n’existent plus dans les cœurs. Le respect, cet amour de ce qui est plus grand, ne cimente plus la spirate merveilleuse de la hiérarchie. L’orgueil disjoint maintenant les pierres, que l’erreur avait ramollies. La force descend partout se mettre a ta place de l’Autorité. Ptus d’ordonnance, plus de croissance, tout reste bas ; les peuples vont comme des troupeaux. Les armées qui maintiennent la paix intérieure sont trois fois plus considérables que celles qui défendaient -outrefois les États ; et les nations deviennent policées, de civilisées qu’elles étaient. Le jour approche où la Socit’té elletneme no fera plus ses frais. La banqueroute finale suivra la dissolution morale, et la barbarie sera là. Si la force morale est méprisée des hommes, une autre force viendra la remplacer.

En repoussant l’Église, nous nous sommes ruinés. Ce qui ne se fera plus par la vérité, se fera par l’argent ; la conscience se verra remplacée par la loi : vous voulez le despotisme pour vos vieux jours. En perdant de vue le Ciel, l'âme a perdu ses droits, et rendu sa vie de plus en plus douloureuse sur la terre. Que ne puis-je ici pénétrer les cœurs comme la conviction a pénétré mon âme ! que ne puis-je les ouvrir à la lumière et redire