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Page:Blandy - L Oncle Philibert.djvu/151

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CHAPITRE XI

DANS LA RIVIÈRE. — L’ÉCOLE BUISSONNIÈRE DE JOSÉPHINE COUROT.
ENTRE JEUNES NATURALISTES.
LE PROVERBE DE LA LOTTE. — ALARME SUBITE.


Lorsque, du haut de la montagne des Glaçons qui domine Uchizy, l’on embrasse le large horizon environnant, l’on y retrouve partout la Saône. Ses méandres le traversent capricieusement ; aux plans lointains de l’extrême gauche, elle contourne la vieille cité de Tournus, reconnaissable aux clochers largement écartés de son ancienne abbaye. Puis, la rivière, cachée au delà de Préty par le coteau de Villars qui la surplombe, reparaît au niveau des moulins de la Truchère pour y recevoir les eaux vives de la Seille. Elle déroule ensuite son cours paisible au milieu des larges prairies de l’Ezeratza, dans cette vaste plaine dont les plans moelleux remontent vers Uchizy d’un coté, et de l’autre aux collines du territoire bressan. La Saône disparait enfin à l’extrême droite, où la levée de Pont-de-Vaux envoie vers elle sa procession de peupliers longue d’une lieue environ. Partout, dans ce paysage qu’elle anime et vivifie, la Saône est présente ; l’œil charmé la suit, soit qu’elle ne révèle son