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Page:Blandy - L Oncle Philibert.djvu/229

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CHAPITRE XVIII

VENDANGES. — LA REVANCHE DE L’ONCLE PHILIBERT. — LA LETTRE DU CURÉ DE MOZAT.


Il n’est pas à Uchizy de bonnes fêtes sans danses, et le maître des Ravières suivait l’usage traditionnel des riches campagnards, qui est de payer un orchestre à leurs vendangeurs. Ces préparatifs de fête n’étaient pas en harmonie avec le deuil de Vittorio ; aussi, après avoir tenu sa rangée le premier jour dans la vigne de la Tarière, il alla demander à souper à Jean Lizet, afin de ne pas assister à ces réjouissances. Paul était assourdi par le tapage qui, dès avant qu’on se mît à table, avait retenti dans les cours, et il pria l’oncle Philibert de lui permettre d’accompagner son ami.

« Tu n’entendras pas les chansons des vendangeurs, lui dit son oncle. Tu ne les verras pas danser.

— C’est vrai ; mais, si vous vous souvenez d’avoir fait un sonnet sur un nid pour Alice, qui vous l’avait demandé, faites-en un, je vous prie, sur nos vendanges. Je l’apprendrai et je le réciterai un de ces soirs. »

L’oncle Philibert eut quelque mérite de ne pas oublier ce désir de son neveu ; en effet, la fin des vendanges fut signalée par