Page:Blandy - La Benjamine.djvu/42

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monsieur de Capmont, » interrompit brusquement mon grand-père, « mais de savoir ce que nous déciderons au sujet de cette pauvre orpheline. Le docteur Léris vous a chargé de me consulter là-dessus parce qu’il sait que ma maison est peut-être la seule de la ville où l’on parle l’espagnol. Allons chercher l’enfant. Il est bon d’ailleurs que je l’aie sous la main pour les renseignements nécessaires. Anna, fais préparer la chambre jaune et… Oui, commande à Marion d’apprêter quelque chose de chaud pour cette pauvre créature qu’il faudra tâcher de restaurer… Vous dites, Monsieur, que vous l’avez laissée dans votre voiture, devant la maison du docteur ?

— Oui, et l’on a peine à l’y maintenir. Elle veut s’en échapper à tout moment, et, bien que nous ne comprenions pas son espagnol qui me parait être du patois catalan, il est évident que son idée fixe est de retourner aux Effraies près de… »

M. de Capmont n’acheva point, et il pâlit visiblement en répondant ainsi. Grand-père prit son chapeau en disant :

« Allons, Monsieur, la vue d’un vieillard