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Page:Blandy - La Teppe aux merles.djvu/20

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qu’il connaisse en gros l’histoire de son pays et un peu comment le monde est fait et comment il va, ce sera assez, et s’il est gauche en ville, il sera assez dégourdi pour la campagne. Mais où est-il, mon Philibert ?

— Comment, est-ce qu’il est ici ? s’écria Jacques en piétinant sur place. Je veux le voir. »

Philibert parut bientôt et il démentit la réputation de balourdise que lui auraient volontiers faite ses parents de Tournus, en allant saluer Mme Hoisel avec un empressement respectueux et en serrant la main que Jacques lui tendait.

Assurément, Philibert n’avait ni les allures ni la mise d’un citadin. Son teint brûlé par le soleil, ses mains brunes et un peu rudes étaient d’un villageois, ainsi que son costume composé d’un pantalon de coutil et d’une veste de drap léger ; sa cravate était d’un bleu trop intense, fâcheusement semé de fleurs roses ; mais ces vêtements couvraient un corps agile et bien proportionné ; les yeux noirs de Philibert étaient parlants, et sa physionomie, aussi vive qu’aimable.

Mme Tailland sortit jusqu’au seuil du magasin pour voir quel ordre de marche le groupe Composé par Mme Hoisel et les trois jeunes garçons adopterait pour se rendre à la maison