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Page:Blandy - La Teppe aux merles.djvu/23

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récits mutuels, entrecoupés de grands éclats de rire, n’étaient pas terminés lorsque Mme Hoisel eut fini son exploration de la cave au grenier.

« La suite au prochain numéro », dit gaiement Jacques pendant que Mme Hoisel informait son cicerone que le docteur irait le lendemain chez ses parents pour conclure cette affaire de location.

Lorsque les deux cousins reprirent ensemble le chemin de la place du Marché, Philibert marcha en silence, sans prêter attention aux propos interrompus d’Eugène qui s’amusait à se moquer de tous les gens qu’il rencontrait, Piqué de ne pas recevoir la réplique, Eugène finit par pousser Philibert jusqu’à l’adosser au vitrage d’une boutique et le tenant arrêté là, il lui dit :

« Est-ce que tu as perdu ta langue dans la cour de tante Ursule ?… Tu réserves tes grâces pour Jacques Hoisel. En quoi les mérite-t-il plus que moi ? Est-ce que tu le crois plus riche ?

— Qu’est-ce que cela ferait ? répondit Philibert. Tiens, ne me pousse plus. Je n’aurais qu’à casser cette grande vitre. Elle coûterait cher à payer, bien sûr. »

Derrière la glace de ce magasin, il n’y avait qu’un amas confus de papiers à gravures mul-